Omar Barghouti

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Omar Barghouti
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Columbia School of Engineering and Applied Science (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Omar Barghouti, est cofondateur de la campagne BDS pour le boycott des productions issues des colonies juives (associée au mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions)[1].

Il analyse la séparation en Israël entre Arabes et Juifs sur le modèle de l'apartheid en Afrique du Sud, théorie apparue au début des années 1970[2].

Il est né au Qatar et de nationalité Jordanienne. Il est issu d’une famille palestinienne exilée en 1967.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né au Qatar en 1964, Omar Barghouti une fois adulte part s'installer en Égypte puis fait ses études à Ramallah, à l'université de Colombia à New-York ainsi qu'à l'université de Tel Aviv. Il déménage en Israël, pays qu'il appelle au boycott et vit depuis 1993 dans la ville d’Acre. Il obtient un doctorat de l'Université de Tel Aviv, bien qu'il appelle aussi à boycotter les universités du pays[3].

Activités politiques[modifier | modifier le code]

Membre-fondateur, en 2004, de la P.A.C.B.I. (Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (en)), Omar Barghouti est l'auteur de Boycott, Désinvestissement, Sanctions, paru en 2010 aux éditions La Fabrique, maison d'édition qui s'est fait connaître par la publication d'essais engagés politiquement dans la mouvance de la gauche radicale.

En il partage ses opinions personnelles lors d'une interview avec une journaliste italienne : « Israël et le sionisme ont perdu tout le respect et l’admiration dont ils ont joui autrefois au niveau international. Ils sont en train de devenir des parias. Israël, un État dont les incessantes actions de purification ethnique et de déshumanisation criminelle des Palestiniens se font de façon plus ou moins ouvertes, n’a plus recours qu’à la brutalité, au terrorisme intellectuel, et à l’intimidation vis-à-vis de la communauté internationale[4] ».

Omar Barghouti propose des mesures visant à sanctionner les institutions israéliennes pour leur rôle dans des « politiques racistes, coloniales et discriminatoires ».

Il est arrêté par les autorités israéliennes en mars 2017 alors qu'il devait se rendre aux États-Unis pour y recevoir le prix Gandhi pour la paix[5].

En 2019, son entrée aux États-Unis lui est refusée[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • The New Intifada : Resisting Israel's Apartheid, Verso, 2001
  • Boycott, Désinvestissement, Sanctions, aux éditions La Fabrique, 2010.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Omar Barghouti : « Face à Israël, la France est hypocrite », Le Monde, 2 juillet 2015
  2. Voir par exemple en langue française : Élisabeth Mathiot, Relations entre Israël et l'Afrique du sud, éditeur Comité Eurabia et Association Belgo-Palestinienne, Paris, Bruxelles, 1978, 39 p. (notice Bnf), thème fréquemment repris par Témoignage chrétien de Georges Montaron (fondateur de la "Conférence mondiale des Chrétiens pour la Palestine") et les Bulletins d'information du Comité EURABIA de Lucien Bitterlin (notice BnF) qui invitait déjà au boycott, sans succès.
  3. « Arye Deri moves to deport BDS founder Barghouti - Israel News - Jerusalem Post », sur www.jpost.com (consulté le )
  4. Silvia Cattori, « Omar Barghouti : Aucun État n’a le droit d’exister comme État raciste [Silvia Cattori] », sur www.silviacattori.net (consulté le )
  5. « Déclaration de BNC sur la campagne israélienne en cours pour réduire au silence Omar Barghouti et réprimer le mouvement BDS », sur BDS France, (consulté le ).
  6. (en) Megan Specia, « Palestinian Boycott Activist Denied Entry to United States », The New York Times, 11 avril 2019